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Séverine, une mariée rennaise par choix du cœur

On pourrait croire qu’elle est née ici, entre les pierres anciennes de Rennes et les volutes de broderie, tant elle incarne avec naturel l’élégance tranquille des costumes d’antan. Pourtant, Séverine n’a pas de racines bretonnes. Originaire de Saint-Étienne, c’est par amour — de la culture, de la danse, de la transmission — qu’elle a trouvé sa place dans le cercle celtique de Cesson-Sévigné. Un ancrage qu’elle s’est choisi, au fil des pas, des rencontres, et d’un costume de mariée pas comme les autres.


 

Ce costume justement, est une reconstitution minutieuse d’un habit nuptial du pays de Rennes, daté des années 1870-1880.

Le point de départ ? Un dessin de René-Yves Creston représentant un couple de mariés de 1880.

Sous la main experte de la couturière du cercle, cette silhouette prend vie : une jupe et un caraco en acétate de soie beige foncé contrastent avec un tablier d’époque en soie moirée noire brodé de tulle. Le châle noir, brodé et frangé, complète l’ensemble avec majesté.

 

Mais la véritable signature de cette tenue réside dans la coiffe dite “Poupette”, entièrement brodée à la main pour l’occasion. Longtemps tombée dans l’oubli, cette coiffe rare retrouve ici ses lettres de noblesse. Dans un subtil clin d’œil aux traditions nuptiales, elle est ornée d’une discrète couronne de fleurs, hommage aux femmes qui, autrefois, mêlaient héritage et cérémonie en portant parfois la coiffe de leur mère le jour de leur mariage.

 

Si le costume raconte une époque, Séverine lui donne une âme. Bercée dans son enfance par la musique de Tri Yann et Alan Stivell, elle découvre les danses bretonnes lors de vacances familiales à Névez. Un fest-noz au Festival de Cornouaille achève de la convaincre : ce monde sera aussi le sien. Danseuse depuis l’enfance – entre claquettes irlandaises et américaines –, elle saisit chaque occasion pour pratiquer, même loin de la Bretagne.

 

Quand la vie la ramène à Rennes en 2022, c’est comme une évidence : elle rejoint le cercle de Cesson-Sévigné. Là, elle retrouve le plaisir de danser en groupe, de travailler les pas, de vivre la scène. Avec la complicité du cercle, elle participe aux spectacles annuels, où tradition et création dialoguent.

 

Porter la coiffe, danser en costume, défiler à Lorient… Pour Séverine, ce sont des rêves d’enfant devenus réalité. Une manière d’honorer une culture dont elle n’a pas hérité, mais qu’elle a adoptée avec ferveur, prouvant qu’en Bretagne, l’appartenance peut aussi venir du cœur.

Octobre 2024

 
 
 
 
 
 
 
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