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Yannick, l’élégance du Cap Sizun.
Originaire de Primelin, au cœur du Cap Sizun, Yannick perpétue avec fierté un héritage qui mêle mémoire familiale et passion collective. Sur lui, le costume de Poullan-sur-Mer des années 1900-1920 reprend vie, comme un écho aux paysans de cette commune nichée à l’entrée nord-est de la presqu’île, entre Douarnenez, la Pointe du Van et la Pointe du Raz. Ce territoire, à la fois rude et poétique, offre un décor naturel où traditions et paysages se répondent.
La tenue que porte Yannick est une reconstitution fidèle, réalisée à partir de pièces d’époque. Elle se compose d’une veste et d’un chupenn – une veste courte – en drap de laine bleu, rehaussés de larges bandes de velours. Son choix n’est pas anodin : il trouve ses racines dans les photographies anciennes de sa famille, où l’élégance sobre de ces vêtements témoigne de la dignité quotidienne des paysans du début du XXe siècle. En les revêtant, Yannick relie son histoire intime à celle de tout un pays.
Depuis quinze ans, il est membre du cercle celtique de Beuzec-Cap-Sizun, né en 1969 et connu sous le nom des Bruyères. Le groupe s’est imposé comme un véritable pilier culturel du Finistère. Ses palmarès en témoignent : trois fois champion de Bretagne de danse au sein de la confédération War’l Leur, six fois champion de seconde catégorie avec son bagad, et troupe départementale élue en 2005. Cinq de ses reines de Cornouaille et quatre de ses demoiselles d’honneur ont également marqué l’histoire des fêtes quimpéroises. Avec près de deux cents membres, le cercle conjugue musique, danse et costumes, tout en portant haut les couleurs du Cap Sizun.
Yannick, lui, y exprime surtout son attachement à la gavotte du Cap, cette danse longue et envoûtante, symbole de convivialité et d’identité régionale. Mais son engagement dépasse la danse : il a aussi hérité de la langue bretonne, transmise par ses aînés, et s’attache à la faire vivre au quotidien.
Porter ce costume, danser la gavotte, parler breton : autant de gestes qui, pour Yannick, s’inscrivent dans une même démarche de transmission. Dans son parcours, l’héritage n’est pas figé : il est vivant, vibrant, et toujours tourné vers l’avenir.
Juillet 2023
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