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Plongez dans l’actualité, les infos, de l’époque du costume porté : 1910

 

Claire et le châle d'Auray.

À 21 ans, Claire porte avec naturel un double attachement : la curiosité d'une étudiante en cursus franco-allemand à Sciences Po Rennes et la fidélité à ses racines morbihannaises. Étudiante deux années en Bavière, elle retrouve à chaque retour l'émotion de replonger dans les paysages et les fêtes de sa Bretagne natale.

C'est à Pluneret, au sein du cercle Festerion Ar Brug, que Claire a appris à danser dès l'enfance. La danse est pour elle un langage : répétitions les vendredis, spectacles et concours ont forgé des amitiés solides et des souvenirs partagés.

 
 

Le costume qu'elle porte sur le portrait est une tenue de fête du pays d'Auray, datée des années 1900-1910, à mode châle. La robe noire, soulignée de velours, traduit l'importance de l'apparat : davantage de galons et de velours signifiaient jadis une plus grande aisance. Le tablier, à petite bavette dorée, laisse apparaître le croisement du châle sur le devant et la guimpe qui l'encadre — ici présentée en dentelle. Le châle broché joue avec la lumière et révèle, selon l'inclinaison, des motifs floraux discrets.

 

La coiffe « tri kint », aux trois coins caractéristiques, est amidonnée et volontairement sobre sur ce portrait ; elle a été prêtée par le cercle. Sous elle, un bonnet finement brodé et des galons encadrent le visage. Manchettes en dentelle, jupon et bottines lacées complètent la silhouette, tandis qu'un sautoir en argent reçu en cadeau parachève l'ensemble.

 

Ces pièces sont presque toutes des reconstitutions prêtées par le cercle : les costumes originaux sont rares et fragiles. Claire se dit fascinée par la présence de ces tenues sur les photos de famille qui ornent son salon, et par le contraste entre l'élégance de la tenue de fête et la rudesse des vêtements de travail portés au quotidien par les femmes d'autrefois.

La pratique de la danse l'a menée sur des scènes et festivals, et lui a valu des voyages avec le collectif K-Breizh. Même si elle ne parle pas breton — un an de breton au collège l'ayant menée vers le latin — elle revendique fièrement son identité régionale et contribue, par la danse et le costume, à maintenir une culture en mouvement.

 
 

Danses du Pays d’Auray (Source MNATP 1939)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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