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Plongez dans l’actualité, les infos, de l’époque du costume porté : 1894.


 
 
 
 


Mathieu, héritier des costumes et des danses d’Elliant.

À seulement 17 ans, Mathieu danse depuis trois ans au cercle Arvro Melenig d’Elliant, mais son lien avec la culture bretonne remonte à bien plus loin. Fils et petit-fils de danseurs, il a grandi entre répétitions et sorties de cercle, accompagnant sa mère, ancienne danseuse du cercle d’Elliant, et son père, qui évoluait au cercle de Beuzec Cap Sizun. C’est donc presque naturellement qu’il a enfilé son premier costume à 14 ans, rejoignant officiellement la grande famille d’Arvro Melenig.

 

Son costume de scène actuel est une reconstitution minutieuse des années 1890, typique du pays d’Elliant. Fruit de recherches historiques s’appuyant sur des photographies et des pièces conservées, il illustre la richesse vestimentaire d’une époque où la parure marquait l’appartenance sociale et le prestige. Confectionné en drap de laine et velours, agrémenté de soie sauvage et de fils de soie, ce costume de cérémonie impressionne par ses couleurs éclatantes et ses jeux de lumière. Ce qui le rend unique pour Mathieu, ce sont surtout les paillettes, intégralement posées à la main par sa grand-mère, qui a également brodé les guides de son chapeau. Avec son pantalon à pont en laine et son large chapeau de velours brodé, Mathieu incarne une silhouette masculine élégante et raffinée, sans bijoux superflus.

 

Mais le jeune danseur possède également une pièce d’exception : un costume jaune des années 1920, transmis par son arrière-grand-père. Authentique, en velours de soie rehaussé de fils de soie jaune, il se distingue par son éclat singulier, caractéristique des habits d’apparat d’Elliant. Contrairement à son costume de reconstitution, celui-ci n’est pas une copie : il a été porté au quotidien par son aïeul jusqu’à sa mort en 1971. Le chapeau en velours noir qui l’accompagne est, lui aussi, d’époque. Pour Mathieu, endosser cette tenue est bien plus qu’un geste patrimonial : c’est renouer avec une lignée familiale et perpétuer un héritage précieux.

 
 

Au-delà de l’esthétique, ce qu’il aime dans le cercle, ce sont les sorties estivales, où la joie de danser se mêle à la fierté de représenter son terroir. Si Mathieu ne parle pas le breton, sa passion pour la danse et pour ces costumes raconte déjà, à sa manière, une histoire vivante de transmission et d’attachement aux racines.

Juillet 2024


 
 
 
 
 
 

Elliant

 
 
 
 
 
 
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