Plongez dans l’actualité, les infos, de l’époque du personnage : 1880.
Envie d’une histoire ? : Le Brodeur. (fiction)
Nolwenn, la brodeuse du pays bigouden.
À 25 ans, Nolwenn incarne une génération pour qui la culture bretonne est bien plus qu’un héritage : c’est une identité. Née à Quimper, aujourd’hui chocolatière à Brest, elle parle couramment le breton, langue apprise dès l’enfance grâce à sa scolarité à Diwan. Sa passion s’exprime surtout par la danse et le costume, au sein du cercle Ar Vro Vigoudenn de Pont-l’Abbé, qu’elle a rejoint en 2005, à l’âge de six ans.
Chez elle, la transmission se vit en famille. Sa mère, formée à l’école de broderie de Pascal Jaouen, a confectionné ses premiers costumes d’enfant et lui a appris l’art de l’aiguille. Nolwenn perpétue cette tradition en brodant elle-même ses coiffes, dont celle qu’elle arbore aujourd’hui avec fierté. Ses frères ont longtemps dansé à ses côtés, renforçant ce lien familial autour de la culture bigoudène.
Danseuse accomplie, Nolwenn a brillé sur les planches et dans les concours. En 2021, elle a remporté la première place en gavotte bigoudène avec son petit frère. En 2016, elle a connu la joie d’être demoiselle d’honneur de la Reine des Brodeuses. Deux victoires en concours de costumes jalonnent aussi son parcours : l’une en costume bigouden de grande cérémonie des années 40, l’autre en costume de l’Aven transmis par la tante de sa grand-mère.
L’histoire de Nolwenn est aussi celle d’un cercle d’excellence. Ar Vro Vigoudenn a été sacré champion de Bretagne trois années consécutives, de 2016 à 2018. Dans ce cadre prestigieux, elle s’est épanouie, découvrant le plaisir de porter des costumes somptueux et de donner vie aux danses traditionnelles.
Sur le portrait, Nolwenn porte un costume de grande cérémonie du pays bigouden des années 1880, reconstitué avec minutie par les couturières du cercle. Trois lourdes jupes en drap de laine, brodées et colorées, s’additionnent pour donner son ampleur au vêtement. Un tablier bleu fleuri, un plastron en soie orange et un corselet richement brodé viennent compléter l’ensemble. À la taille, brillent plusieurs épingles de pardon, offertes autrefois en signe de courtoisie. La coiffe, encore basse à cette époque, est accompagnée d’un bonnet orné de galons, lacets et cocarde sur le côté gauche. Nolwenn porte aussi une croix, rappel discret de l’importance de la foi.
Pour elle, chaque détail de ce costume est un fragment d’histoire et une source de fierté. À travers la danse, la broderie et l’élégance des tenues, elle fait vivre un héritage qu’elle transmet avec passion et authenticité.