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Gaëlle, éclats vannetais et héritage familial.
Originaire de Locqueltas mais profondément attachée à Vannes, Gaëlle poursuit aujourd’hui ses études à Rennes avec l’ambition de devenir enseignante. Son lien avec la culture bretonne s’est illustré lors du Festival d’Arvor 2022, où elle a été élue première demoiselle d’honneur de la reine d’Arvor. Pour cette occasion unique, elle a revêtu un costume exceptionnel, reconstitué avec minutie.
Inspirée par le terroir vannetais, cette tenue dite « d’Auray » reflète les grandes cérémonies des années 1920-1930, telles que mariages ou pardons. À partir de photographies anciennes, Gaëlle a redonné vie à ce vêtement emblématique. La pièce maîtresse, une robe d’époque prêtée par le Cercle Celtique de Vannes, en velours dévoré, révèle des motifs floraux travaillés sur le bustier et le haut de la jupe. Un perlage raffiné, à la fois signe de richesse et d’originalité, souligne ces motifs avec éclat.
Le tablier, lui, porte l’empreinte familiale. Confectionné en 1992 par son père, inspiré d’un modèle vannetais, il a d’abord été porté par sa mère en 1993 avant de circuler entre les mains de proches. En velours noir, richement brodé et perlé, il incarne un patrimoine transmis de génération en génération. Pour parfaire son costume, Gaëlle a créé ses propres dentelles pour la coiffe, le col et la guimpe, et brodé son bonnet. Les manchettes, quant à elles, lui ont été offertes par le cercle en hommage à son élection.
Dans les années 1930, la mode bretonne évolue vers plus de modernité : coiffes et robes raccourcissent, bijoux et accessoires s’affirment. Gaëlle n’échappe pas à cette coquetterie documentée par les photos d’époque : elle arbore des dormeuses, un collier draperie et même une montre, accessoire surprenant mais authentique.
Danseuse depuis l’âge de six ans au Cercle Celtique de Vannes, Gaëlle a grandi dans cet univers transmis par ses parents et partagé avec ses sœurs. Le cercle est pour elle un lieu d’amitié, de complicité et d’émotions communes, notamment à travers la scène. Parmi les danses vannetaises, elle affectionne particulièrement le laridé, qu’elle décrit comme à la fois posé et rythmé, symbole d’un esprit communautaire fort.
En parallèle, Gaëlle a pratiqué l’accordéon pendant dix ans. Bien qu’elle en joue moins aujourd’hui, elle aime encore, à l’occasion, retrouver les sons familiers de son instrument. Ainsi, entre héritage familial, modernité des années 1930 et passion intacte pour la danse, Gaëlle incarne un éclat vivant de la tradition vannetaise.
Juin 2023
Vannes