Plongez dans l’actualité, les infos, de l’époque du costume porté : 1900.
Damien, élégance d’hier et regard d’aujourd’hui.
Dans le tumulte des chantiers navals, Damien jongle chaque jour avec la technologie de pointe et la complexité des projets maritimes. Chef de projet accompli, il incarne la rigueur et l’innovation du XXIᵉ siècle. Pourtant, dès qu’il revêt son costume bigouden, un autre visage apparaît : celui d’un homme profondément attaché à ses racines, qui porte en lui l’élégance intemporelle d’une Bretagne de 1900.
Ce costume, réservé aux grandes cérémonies, est une véritable fenêtre sur le passé. La veste de drap de laine arbore un plastron somptueusement brodé de fils de soie jaune. Dans cette alternance de broderies “pauvres” et “riches” se lit l’histoire d’une société paysanne où les hommes, seuls capables de manier l’épaisseur du tissu, devenaient les artisans de ces motifs délicats. À travers chaque point, c’est tout un savoir-faire qui ressurgit.
Sous cette veste, Damien porte une chemise à col mao, détail de mode en vogue à l’époque. Quant au pantalon de laine qu’il choisit, il rappelle l’influence des grandes villes françaises, venue peu à peu supplanter le bragou-braz traditionnel. Le costume, ici, n’est pas seulement vêtement : il est identité. En 1900, il indiquait d’un simple regard l’origine, l’âge et la condition sociale de celui qui l’endossait.
Le chapeau bigouden, rehaussé de six guildes en velours, confère à Damien une allure unique, d’autant plus qu’aucun autre couvre-chef en Bretagne n’en porte autant. À cet ensemble s’ajoutent des pièces de mémoire familiale : une montre à gousset en argent, héritée de son arrière-grand-père, et une épingle de pardon, bijou masculin offert aux célibataires. Selon la légende, si une jeune femme portait cette épingle lors d’une fête suivante, elle acceptait la cour ; sinon, l’espoir s’éteignait. Qu’elle soit mythe ou vérité, cette tradition ajoute une note romanesque à l’élégance de Damien.
Ce lien intime avec le costume ne date pas d’hier. À douze ans déjà, il cultivait une fascination pour ces habits d’apparat, conscients qu’ils racontaient bien plus qu’une mode : une mémoire, une fierté, une histoire collective. Aujourd’hui encore, lorsqu’il enfile son costume bigouden, Damien ne se contente pas de célébrer la beauté d’une étoffe. Il rend hommage à des générations entières, transformant chaque sortie en un hommage vibrant à la culture et à l’âme de sa Bretagne.
Aout 2023
Le plus ancien enregistrement Breton, datant de l’Exposition universelle de Paris de 1900 …
