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Plongez dans l’actualité, les infos, de l’époque du costume porté : 1932.

 

Un éclat de Penn-Sardin : Léna et l’héritage du Cap-Sizun.

Originaire de Beuzec-Cap-Sizun, Léna rayonne dans un authentique costume de mariage penn-sardin des années 1930, retrouvé dans une maison de Poullan-sur-Mer. La robe en velours de soie, somptueusement travaillée, attire le regard par ses broderies et ses ornements raffinés. Le “manchou”, corsage délicat, et le “jiletenn”, corselet croisé sans manches, resplendissent de motifs floraux en cannetille d’or et en sequins, un éclat repris sur la jupe et le tablier aux broderies chatoyantes.

 
 

Chaque élément, du col à la coiffe, du filet brodé au sautoir en or, appartenait à son arrière-grand-mère maternelle. Cette transmission familiale confère au costume une valeur inestimable, d’autant que les costumes en cannetille sont particulièrement rares dans le Cap-Sizun, où dominaient alors perles et broderies colorées. Pour Léna, porter ce costume, c’est renouer avec une lignée de femmes qui, de génération en génération, ont fait vivre la mode penn-sardin : ses arrière-grand-mères lors de leur mariage, sa mère au sein du cercle, et elle aujourd’hui, fière de perpétuer cette tradition. Elle garde en mémoire l’habileté de son aïeule à poser les coiffes, un savoir-faire qui l’inspire encore lorsqu’elle ajuste la sienne.

 

La passion de Léna pour la danse bretonne s’ancre elle aussi dans une histoire familiale. Ses parents se sont rencontrés au cercle de Beuzec dans les années 1980. Depuis l’enfance, les festoù-noz et la musique ont rythmé son quotidien. Son premier costume, elle l’a porté lors de la fête des Bruyères à Beuzec, et c’est en 2011 qu’elle a rejoint officiellement le cercle. Depuis, chaque été lui apporte son lot de nouvelles danses et de moments partagés, entre amitiés solides et fierté de représenter son terroir.

Même si elle ne vit plus à l’année dans le Cap, Léna y revient régulièrement, attirée par la force des liens qu’elle a noués. Sa danse de cœur reste la Gavotte du Cap, reflet de son attachement à ses racines, mais elle aime aussi la vigueur de la Gavotte Montagne. Et si elle chante rarement, il lui arrive d’entonner avec émotion la Ronde à trois pas de l’île de Sein.

 

Le breton, Léna ne le parle que peu, mais elle le comprend parfaitement. Héritage discret des conversations de ses parents et grands-parents, il est devenu pour elle une part intime et essentielle de son identité, comme un fil invisible reliant son présent à celui de ses ancêtres.

Juillet 2023

 
 
 
 
 
 
 
 
 
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