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Plongez dans l’actualité, les infos, de l’époque du costume porté : 1907

 
 
 

Envie d’une histoire ? : L’Ankou !

 

Anaïs, quand la Belle Époque s’invite en Trégor.

Les lumières s’adoucissent, le silence s’installe. Sur scène, une silhouette apparaît, droite et fière. C’est Anaïs, venue de Guingamp, infirmière au quotidien mais ambassadrice passionnée de la culture bretonne depuis plus de vingt ans. Le public découvre son allure élégante, tout en retenue et en grâce, héritée d’une époque où la mode citadine rencontrait les traditions locales : le Trégor de 1907.



 
 

Son korfenn en satin noir capte la lumière, révélant les « mille plis » qui ornent le buste. Autour du cou, une collerette de guipure se déploie comme une dentelle de givre, délicate et raffinée. Ses manches « gigot », bouffantes et structurées, dessinent une carrure élégante, signature de la Belle Époque. Dans le dos, la coupe « princesse » cintre la taille avant de s’ouvrir sur trois plis plats, accentuant la silhouette.

À chacun de ses pas, sa jupe de lainage, taillée en biais, s’anime avec fluidité. Froncée à l’arrière, elle s’épanouit en volume, soutenue par des jupons amidonnés qui lui donnent cette ampleur majestueuse. Une ceinture de soie, fermée d’une boucle brillante, souligne encore sa taille. Au ras du sol, une balayette invisible protège le tissu, préservant l’éclat de l’étoffe.


 
 

Mais au-delà du costume, c’est la présence d’Anaïs qui impressionne. Depuis 2002, elle danse au sein du cercle Kroaz Hent Gwengamp, un engagement fidèle qui lui a valu en 2019 d’être élue Reine du Festival du Léon et du Trégor. Sur scène, son corps raconte ce que les mots peinent à traduire : l’attachement à une culture, la fierté d’un héritage et la joie de le transmettre.


 

Chaque geste, chaque pas, résonne comme une conversation entre passé et présent. On devine derrière son sourire l’écho des générations qui l’ont précédée, et le souffle de celles à venir. Car pour Anaïs, la danse n’est pas seulement un art : c’est une mémoire vivante, une façon de dire au monde que la Bretagne sait évoluer sans jamais oublier d’où elle vient.

Lorsqu’elle s’avance, costume déployé, c’est toute la Belle Époque qui renaît sous nos yeux. Et dans le Trégor, comme hier et comme demain, la tradition continue de battre au rythme de ses pas.

Octobre 2024

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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