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Plongez dans l’actualité, les infos, de l’époque du costume porté : 1950

 
 
 

Felix Mayol : Les Fraises de Plougastel Daoulas.

 

Capucine, gardienne des traditions de Plougastel.

 

À Concarneau, le chant des Filets Bleus a éveillé chez Capucine une passion qui ne l’a jamais quittée. Aujourd’hui professeure des écoles en breton à Brest, elle conserve un lien intime avec son pays natal grâce à la danse celtique, qu’elle pratique depuis l’âge de six ans. Depuis 2018, c’est au cercle de Plougastel qu’elle fait vivre cette tradition, portée par la mémoire des gestes anciens et par son amour des costumes.


 
 

Le costume qu’elle revêt est bien plus qu’une tenue : c’est un héritage vivant. Reconstitution d’un costume de cérémonie des années 1950 de Plougastel, il s’inspire de celui commandé en 1953 par Anne Marie L., jeune fille de 18 ans, pour être marraine de sa nièce. Confectionné avec soin à partir de velours perlés achetés à Quimper et porté ensuite lors de son mariage en 1958, ce costume est chargé de souvenirs et de symboles familiaux.

 

Chaque élément a été choisi et travaillé avec une précision minutieuse. La sae noz, camisole ancienne ornée de perles, le krapoz brodé d’un kilhiog à l’arrière, la jupe et le tablier en velours perlé, ainsi que la parure composée de la taledenn, du mouchoir en tulle brodé et de la coiffe en coton authentiques des années 1940-1950, racontent tous une histoire. Capucine a elle-même perlé une grande partie du costume, tandis que la couture a été réalisée par Anne Marie S., couturière du cercle. Une montre héritée de sa grand-mère et la fleur d’oranger confectionnée par Christophe L., inspirée des photos d’époque, ajoutent une touche finale d’élégance et de mémoire.

 

Danser dans ce costume, pour Capucine, n’est pas seulement un honneur : c’est un acte de transmission. La gavotte de l’Aven, qu’elle maîtrise depuis toujours grâce à ses racines familiales, côtoie le kost ar c’hoad ou le laridé gavotte, dans un mélange de technique et de sensibilité. Chaque mouvement fait résonner l’histoire de son terroir et les liens intergénérationnels du cercle.

 

Parfaitement bilingue, Capucine incarne aussi la vitalité de la langue bretonne, qu’elle transmet avec la même passion que la danse. Entre costume, chorégraphies et enseignement, elle tisse un pont entre le passé et le présent, rappelant que la tradition n’est jamais figée : elle vit et respire à travers ceux qui la portent.


 

Capucine danse pour son pays, pour ses ancêtres et pour les générations futures, faisant de chaque pas un hommage vibrant à l’identité bretonne.

Juillet 2024

 
 
 
 
 
 
 
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