Plongez dans l’actualité, les infos, de l’époque du personnage : 1850.
Margot, l’élégance paludière de Saillé. 1850-1870.
À 17 ans, Margot vit à Guérande et prépare sa Terminale. Depuis l’âge de 5 ans, elle danse au cercle Bro Gwenrann, une passion transmise par une famille investie depuis plusieurs générations. Ses grand-mères, ses parents, ses oncles et tantes ont tous contribué à la vie du cercle, aujourd’hui encore lieu de partage et de transmission. Très jeune, Margot a revêtu son premier costume lors d’un défilé : un moment gravé dans les albums de famille plus que dans sa mémoire d’enfant, mais qui a marqué le début d’un attachement profond à la culture bretonne.
Cet engagement s’exprime aussi dans son investissement pour le festival des Celtiques de Guérande, dont elle partage chaque été l’énergie et la convivialité avec les danseurs de son cercle. En 2024, le groupe a d’ailleurs été distingué par le « Trophée des jeunes » de la Ville, récompensant leur dynamisme et leur créativité.
Mais il s'exprime également à travers son costume : Lors des grandes occasions, Margot porte une reconstitution du costume de jeune fille de Saillé, propriété du cercle. À Saillé, village paludier cité dès le XIᵉ siècle et réputé pour sa production de sel, chaque tenue traduisait autrefois le statut et l’âge de celle qui la portait.
Le costume des jeunes filles, plus sobre que celui des femmes mariées, se compose d’une jupe en drap de laine, d’un tablier en soie moirée aux reflets changeants et d’un corsage ajusté, parfois rigidifié de baleines pour souligner la silhouette. Les manches sont ornées de revers colorés, et la coiffe paludière, en tulle plissé montée sur un boudin noir, rappelle la forme des mulons de sel visibles dans les marais. Des bas rouges ou violets et des souliers plats lacés d’un ruban complètent cette tenue emblématique des grands dimanches.
La coiffe paludière, plissée et à pignon saillant, rappelle la silhouette des mulons de sel dressés sur les marais. Fixée sur un « boudin » recouvert de tissu noir, elle est brodée et s’accompagne d’un filet blanc qui retient la chevelure. Une croix jeannette et des épingles de pardon, souvenirs des échanges des paludiers lors de leurs déplacements à travers la Bretagne, complètent l’ornementation.
Mars 2025